On les aimes-tu nos enfants ? À la folie, vous me direz. On est toujours en train de parler d’eux à nos amies, à nos collègues, à notre famille. Combien de fois, on entend dire; «ah, Louis, il est paresseux le matin.» «Élizabeth, elle est TDAH, c’est normal qu’elle soit agitée.» «Jeanne, elle est gênée.» «Tristan, il est rabat-joie.» C’est comme dire, lui je l’aime donc, mais il est tellement….. Tout ce qui suit le mais annule ce qui précède. Aussi bien faire attention à ce qu’on pense et à comment on parle de nos enfants et surtout devant nos enfants.
J’ai fait un retour aux sources, je suis retournée sur les bancs de Coaching Québec. J’y ai rencontré Cynthia Lagacé, coach familiale chez Croissance Famille, elle vient en aide aux familles monoparentales et recomposées en collaboration avec le Centre des familles monoparentales et recomposées de Québec et sa façon de parler de l’impact des étiquettes qu’on colle aux enfants m’a tellement rejoint. J’ai toujours pensé que
La vie d’un enfant, c’est comme une feuille de papier sur laquelle chacun y laisse une trace. Adapté d’un ancien proverbe chinois.
Je lui ai demandé de me parler des étiquettes
Elle a vraiment de la difficulté avec le fait d’étiqueter les enfants parce que ça les confine dans ses limites que ce soient des troubles ou des difficultés. Les étiquettes contraignent les enfants dans certaines actions, inactions et voir même à prendre des portes de sortie et ainsi vivre dans l’évitement de situations qu’ils ne se croient pas capables d’affronter. Une étiquette ramène l’enfant à son un trouble ou un comportement. L’étiquette limite et contraint l’enfant à ses difficultés au lieu de l’amener vers ses forces. Selon Cynthia, les étiquettes finissent par déresponsabiliser l’enfant face à sa problématique en guise d’excuses.
Qu’est-ce que ça crée chez les enfants ces étiquettes qu’on leur colle ?
Cynthia a observé des enfant qui vivent beaucoup de dévalorisation. Ces enfants en viennent à développer un très faible estime d’eux-mêmes. Ils manquent de responsabilité face aux problématiques qu’ils vivent. Elle a finit par les entendre dire: «C’est pas de ma faute si… Je suis ….» L’impact des étiquettes est assez grand chez les enfants qu’ils ne se posent plus la question s’ils sont capable de plus. Les enfants en sont marqués dans leur identité, leurs comportements et leurs capacités.
C’est ça l’impact de nos mots. Si on en prend conscience et qu’on laisse tomber ces mots qui blessent. Ce deviendrait ainsi possible voir surgir les forces et les qualités de nos enfants, les amplifier et ainsi voir naître d’autres facettes de leur personnalité.
Comment on devrait plutôt modifier notre langage et notre pensée pour arriver à renverser la vapeur?
Cynthia propose d’éviter de mettre l’accent sur les difficultés ou traits de caractères désagréables de l’enfant. Si vous êtes parent d’un enfant qui a un trouble ou une difficulté particulière comme un TDAH, elle suggère de prendre le temps et le soin de bien se documenter. Comprendre les limites comme les possibilités d’une condition permettra de ne pas vous construire de fausses idées. Il est certain qu’il y a des côtés positifs à un enfant d’être comme il est. Elle nous encourage à aller chercher les moyens et les outils à mettre en place pour aider l’entre à vivre au-delà de ses difficultés. Mettez l’accent sur le Positif! Il faut miser sur les différences et non pas sur la problématique. C’est possible de modifier ses perceptions en se renseignant, en s’analysant et de voir l’évolution de l’enfant. Un enfant est en construction. On se doit de l’aider à se bâtir sur du positif. Il suffit de miser sur ses forces, d’axer sur ses aptitudes et de trouver des moyens pour paliers à ses faiblesses qu’on élève un enfant. Elle nous rappelle qu’il faut être à l’écoute et offrir du soutien à l’enfant qui entend beaucoup de choses autour de lui à son sujet. Assurez-vous que votre enfant ait une bonne compréhension de sa condition. Rassurez-le, il n’est pas seul dans cet état. Il vous dira ce qu’il pense, vous décrira l’image qu’il se fait de lui. Vous pourrez le guider pour qu’il puisse s’accepter et s’aimer comme il est.
Quand les étiquettes tombent
L’enfant retrouve sa propre identité et s’approprier sa propre vie. Elle cesse d’être identifié à ses limites. C’est aussi permettre à un enfant d’être lui-même et en paix avec ce qu’il est. C’est permettre à une famille de laisser tomber les conflits et faire place à l’harmonie et l’acceptation
Pour terminer, j’ai demandé à Cynthia de me partager un dernier mot et elle souhaite de tout son coeur que nous arrêtions de cataloguer et de mettre tous les enfants et les gens dans des bocaux. Ça ne sert à rien, ça n’embelli personne ni ce qu’elle vit. Gardons en tête ce qu’est la personne pour ce qu’elle est.»
C’est sa fête aujourd’hui ! Exhaussons-là !!!
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