Si vous me demandez de vous parler de mes accouchements, vous allez m’entendre des heures et des heures en faire l’éloge comme étant un moment fort dans ma vie de femme. Je vais vous décrire sans censure l’accouchement de mon premier durant lequel, j’ai répété ce mantra à chacune de mes contractions: «Ah, oui ! Viens !, Ah, oui ! Viens !». Si quelqu’un au CHUL m’a entendu du corridor, je ne veux pas m’imaginer ce qu’il a pensé qui se passait dans ma chambre… Certainement pas un accouchement. Je vais aussi vous parler de l’accouchement de ma fille que j’ai moi-même accueillie à l’Entrée de la vie pour la déposer doucement sur mon ventre sans même qu’elle ne pleure, comme si elle n’avait jamais perdu le contact avec moi durant sa venue au monde. Quand j’ai imaginé la naissance de ma fille, j’ai déclaré devant un groupe de femmes «Moi, je veux accoucher comme si je flottais nue au-dessus d’un champs de blé» et ce sur une musique de Loreena Mckennitt bien entendu. Imaginez le visage des autres mamans. Elles ont appris à me connaître dans ma folie prénatale. Je vous parlerai certainement de ces moments intenses où j’ai touché à cette «Force» en moi comme un cadeau de Vie inestimable. J’ai adoré chacun de mes trois accouchements qui ont été si différents les uns des autres. Chaque fois, je me suis préparée sans relâche pour me sentir prête à l’accouchement et le yoga prénatal a certainement été le coeur de ma préparation.
Lors d’une visite de suivi au CHUL, celle où on remet le Mieux-Vivre (vous vous souvenez ? la Bible des nouveaux parents) et bien j’ai eu droit à un ensevelissement de dépliants, t’sé le Kit 101 de la maternité. Après une longue consultation de tous ces ti-bouts de papier bien intéressants, je n’ai pas hésité deux minutes avant de m’inscrire aux cours de Yoga prénatal chez Entrée dans la vie. Julie Roberge est une accompagnante, une enseignante et une femme extraordinaire. Elle a été pour moi la source d’une vision sereine et positive de l’accouchement et de la maternité. Elle a fait toute la différence dans ma façon de concevoir mon accouchement. Ses cours sont joliment dosés entre yoga, enseignement et échange sur nos conceptions de l’accouchement. C’est grâce à elle que j’ai pu me construire une image positive bien à moi pour vivre ce moment naturellement tout en étant ouverte aux imprévus de l’accouchement tantôt confortable, tantôt douloureux, sincèrement douloureux, mais surtout heureux. Avec elle, je me suis nourris l’esprit de visualisation, de lâcher-prise et de gestion de la douleur en plus de respirer toujours plus profondément comme si mes poumons pouvaient descendre jusque dans mes orteils. Sérieux le yoga, m’a réellement aidé à balayer mes peurs de toute sorte par ses gestes fluides et lents. Les échanges de mamans que j’y ai eu étaient toujours si ouverts et sincères qu’un mot n’attendait pas l’autre pour remonter le moral de chacune d’entre nous. Chaque grossesse m’a permise de rencontrer et d’ajouter des femmes extraordinaires dans mon cercle d’amies avec qui même après nos cours, nos accouchements et nos baby blues avons continué de nous voir et gardé le contact.
Maintenant, vous allez probablement trouver ça ben ésotérique, mais le plus bel exercice que j’ai réalisé dans ces cours était la conception d’un mandala. C’est réellement un exercice fascinant. Il suffit de se laisser aller et d’illustrer la dilatation du col de l’utérus en utilisant des cercles de 1cm jusqu’à 10cm, c’est le moment d’y mettre tout ce qui peut nous aider à vivre l’accouchement, couleurs, mots, expressions, images, photos. Au bout du compte ça illustre vraiment très bien le chemin parcouru pour rencontrer ce petit être attachant qu’on a porté pendant si longtemps. Sur celui de ma fille, allez savoir pourquoi, j’ai écrit au 4ieme cercle «Détente» et dessiné des petits «z» juste au dessus. Et bien, rendu à ce 4ieme cm de dilatation, mes contractions se sont arrêtées et j’en ai profité pour dormir une bonne demi-heure. C’est trop drôle ! Un accouchement, c’est comme une performance olympique. Ce n’est pas le temps de reculer et de tomber dans ses peurs, c’est le temps de tout donner, alors mieux vaut être bien préparé mentalement.
Alors oui, j’ai tout fait ce qui m’attirait en passant par le yoga prénatal, les cours prénataux (bof!), les cours d’allaitement, l’aquamaman, la réalisation de mandalas, la visualisation et la méditation. J’ai tout pris ce qui se présentait sur ma route qui pouvait m’aider à vivre l’accouchement dans la confiance. Et juste de même, les cours de yoga prénatal recommencent chez Entrée dans la vie la semaine du 12 septembre, allez-y avec ouverture et osez partager! Une recommandation d’une maman qui trippe sur l’accouchement et qui pense qu’il vaut mieux s’être préparé ! La «dureté du mental», un facteur de succès dans mon livre de la maternité à moué.